La dyslexie.
« Les dyslexiques ? Ce sont les enfants qui ne savent pas lire ! ».
Cette affirmation est largement répandue dans l’esprit de bon nombre de personnes mais ce n’est que l’arbre qui cache la forêt.
La dyslexie, selon son degré de gravité, n’est qu’un vaste puzzle dont chaque pièce est une bataille.
La dyslexie est un trouble de la lecture ; nous ne parlerons ici que du trouble d’ordre neuro développemental.
Ce déficit n’est donc pas, dans ce contexte précis, issu d’un souci d’ordre socio-éducatif ou lésionnel.
Dans tous les cas, l’enfant dyslexique marque un véritable retard d’apprentissage de la lecture par rapport aux enfants de son âge et de manière persistante.
Pour assurer un encadrement de qualité à l’enfant dyslexique, il est impératif d’écarter tout autre trouble susceptible de créer une confusion avec des troubles visuels ou auditifs sans lien avec la dyslexie.
Il faut bien comprendre que la langue française est complexe, riche en nuances, en exceptions et dont la grammaire et l’orthographe demandent une maitrise importante, ce qui n’aide pas les enfants "dys", en particulier l’enfant dyslexique.
Dès lors, l’apprentissage de l’alphabet oral et écrit constitue une base très importante, quel que soit le temps que cela prendra.
La lecture, si aisée pour certains est un mécanisme qui allie habilement un certain nombre d’assemblages : le son, la prononciation, le mariage des lettres en syllabes, en mots, en phrases.
Pour apprendre, l’enfant dyslexique a besoin de procéder par étapes, petit à petit.
Dès lors, la méthode globale est inadaptée et insuffisante, elle est contestée même si elle convient à de nombreux enfants, encore faut-il qu'aucun trouble ne vienne les perturber.
La faculté de lire est une véritable richesse, une forme de codage qui donne un sens aux choses, aux sentiments, à l’histoire.
Elle nous permet de préserver la mémoire de l’humanité.
Chaque petit pas acquis par ces des enfants est une bataille gagnée.
Le saviez-vous ? L'aire cérébrale qui traite la lecture ne traite QUE la lecture et rien d'autre. Dès lors, un traumatisme qui ne toucherait que cet endroit précis du cerveau alors que la lecture est déjà acquise entrainerait une incapacité à lire alors que toutes les autres facultés resteraient intactes !!!
Lire, c’est quoi ? C’est transformer ce qui est écrit (les graphèmes) en sons (les phonèmes).
Comment se manifeste la dyslexie ?
- Perturbations dans les apprentissages, effet boule de neige car ils dépendent en grande partie de la lecture.
- Confusions visuelles de lettres ou ensembles de lettres qui se ressemblent: u-v, p-b, q-d, au-ou, m-n, … Les mots perdent alors leur sens.
- Confusions auditives de lettres: mouche, louche.
- Omission de certaines lettres ou syllabes: panoma, panorama.
- Inversion de lettres ou de syllabes au sein d'un mot ou confusion dans les mots qui se ressemblent visuellement.
- Additions de lettres.
- Erreurs dans la reconnaissance de sons complexes: ail, euil, ouille …
- La lecture à haute voix est souvent saccadée, plus lente, l’enfant hésite et s’attarde, il comprend difficilement ce qu’il lit et il ne tient pas compte de la ponctuation et entraine des difficultés d’intonation.
- Compréhension de la lecture, sens des mots difficiles.
La dyslexie n’est jamais un trouble isolé et présente, au contraire, une comorbidité qui affecte les différents apprentissages de l’enfant.
Comment pourrait-il échapper à des difficultés orthographiques et dysgraphiques alors que la lecture, la reconnaissance des lettres est déjà, à elle seule, problématique ?
Nombreux sont les enseignants qui ignorent cette notion de comorbidité, or, ces enfants peuvent associer toute une série de difficultés pathologiques telles que la dyscalculie mais aussi, de l’hyperactivité.
Ces enfants peuvent aussi être dotés d’une efficience intellectuelle bien au-delà de la norme et totalement occultée par les déficits des apprentissages.
D’autre part, le facteur génétique n’est pas négligeable et devrait permettre, au sein de la famille, une meilleure empathie vis-à-vis de l’enfant.
Infantiliser ces jeunes, croire qu’il y a une immaturité par rapport à ses pairs en se basant uniquement sur ses difficultés ou incapacités à évoluer au même rythme qu’eux est une erreur.
De nombreux tests et analyses effectués par des spécialistes confirment que ces enfants présentent un QI dans la norme.
Plus la prise en charge de ces enfants est tardive, plus les difficultés s’accumuleront et seront déstabilisantes, y compris sur le plan émotionnel.
Ainsi, des études menées dans plusieurs pays confirment l’existence de troubles de l’humeur, de troubles anxio dépressifs aux conséquences parfois néfastes et dangereuses telles que la délinquance.
Le soutien psycho affectif de la famille est donc d’une importance majeure pour beaucoup de raisons.
- Éviter le découragement lié aux troubles « dys » bien que ce soit très dur.
- Éviter la perte de la confiance en soi, un mal dont souffrent énormément les enfants "dys".
- Tenir compte de la fatigue liée à l’investissement personnel dont ces enfants font preuve pour garder la tête hors de l’eau.
- L'encourager et le rassurer, lui rappeler qu'il est compris dans ses difficultés et qu'il ne porte aucune responsabilités dans celles-ci.
- Le soutenir et l'assister.
- Lui rappeler qu'il a des compétences, que l'école n'est pas le seul chemin pour apprendre.
- Découvrir ses centres d'intérêt et les intégrer à sa vie d'enfant.
L’entourage familial et scolaire de l’enfant joue un rôle incontestable pour l' encadrer dans les meilleures conditions possibles et tenter de limiter les répercussions néfastes sur son développement général.
Il sera face à un enfant hypersensible, peu sûr de lui, agressif ou taiseux, introverti ou bruyant, hyperactif ou hypotonique, peureux et dont les relations avec les autres seront parfois conflictuelles sans véritable raison apparente.
Quels traitements faut-il envisager ?
Vous l’aurez compris, les enfants atteints de dyslexie ont besoin d’un traitement personnalisé et multidisciplinaire car tous les aspects de ses troubles doivent être analysés et pris en compte.
Cela prend du temps et les aménagements varient selon la gravité des troubles, leur âge et leur évolution année après année.
Inlassablement, on ne peut que le dire et le répéter, l'école se doit d'accepter des compromis, tous les supports nécessaires en classe.
Les exigences des enseignants doivent être revues à la baisse car ces enfants ne sont pas en mesure de progresser au même rythme ce que les autres élèves; pénaliser ce handicap serait une ineptie aux lourdes conséquences.
D'autre part, ils ont tout à fait le droit de solliciter des aides extérieures afin d'encadrer ces enfants de manière adéquate.
Rita Zucca
Des liens pour un petit coup de pouce ?
ecoledecrevette.fr/fiches-sons
http://ekladata.com carte-sons-rue-des-contes
docs.google.com
abalect
toujoursdesmots
Logiciel dyslexie 1
Logiciel dyslexie 2
Les alphas Très sympa !
Des petites règles de lecture à imprimer et plastifier ? C'est par ici :
Cette affirmation est largement répandue dans l’esprit de bon nombre de personnes mais ce n’est que l’arbre qui cache la forêt.
La dyslexie, selon son degré de gravité, n’est qu’un vaste puzzle dont chaque pièce est une bataille.
La dyslexie est un trouble de la lecture ; nous ne parlerons ici que du trouble d’ordre neuro développemental.
Ce déficit n’est donc pas, dans ce contexte précis, issu d’un souci d’ordre socio-éducatif ou lésionnel.
Dans tous les cas, l’enfant dyslexique marque un véritable retard d’apprentissage de la lecture par rapport aux enfants de son âge et de manière persistante.
Pour assurer un encadrement de qualité à l’enfant dyslexique, il est impératif d’écarter tout autre trouble susceptible de créer une confusion avec des troubles visuels ou auditifs sans lien avec la dyslexie.
Il faut bien comprendre que la langue française est complexe, riche en nuances, en exceptions et dont la grammaire et l’orthographe demandent une maitrise importante, ce qui n’aide pas les enfants "dys", en particulier l’enfant dyslexique.
Dès lors, l’apprentissage de l’alphabet oral et écrit constitue une base très importante, quel que soit le temps que cela prendra.
La lecture, si aisée pour certains est un mécanisme qui allie habilement un certain nombre d’assemblages : le son, la prononciation, le mariage des lettres en syllabes, en mots, en phrases.
Pour apprendre, l’enfant dyslexique a besoin de procéder par étapes, petit à petit.
Dès lors, la méthode globale est inadaptée et insuffisante, elle est contestée même si elle convient à de nombreux enfants, encore faut-il qu'aucun trouble ne vienne les perturber.
La faculté de lire est une véritable richesse, une forme de codage qui donne un sens aux choses, aux sentiments, à l’histoire.
Elle nous permet de préserver la mémoire de l’humanité.
Chaque petit pas acquis par ces des enfants est une bataille gagnée.
Le saviez-vous ? L'aire cérébrale qui traite la lecture ne traite QUE la lecture et rien d'autre. Dès lors, un traumatisme qui ne toucherait que cet endroit précis du cerveau alors que la lecture est déjà acquise entrainerait une incapacité à lire alors que toutes les autres facultés resteraient intactes !!!
Lire, c’est quoi ? C’est transformer ce qui est écrit (les graphèmes) en sons (les phonèmes).
Comment se manifeste la dyslexie ?
- Perturbations dans les apprentissages, effet boule de neige car ils dépendent en grande partie de la lecture.
- Confusions visuelles de lettres ou ensembles de lettres qui se ressemblent: u-v, p-b, q-d, au-ou, m-n, … Les mots perdent alors leur sens.
- Confusions auditives de lettres: mouche, louche.
- Omission de certaines lettres ou syllabes: panoma, panorama.
- Inversion de lettres ou de syllabes au sein d'un mot ou confusion dans les mots qui se ressemblent visuellement.
- Additions de lettres.
- Erreurs dans la reconnaissance de sons complexes: ail, euil, ouille …
- La lecture à haute voix est souvent saccadée, plus lente, l’enfant hésite et s’attarde, il comprend difficilement ce qu’il lit et il ne tient pas compte de la ponctuation et entraine des difficultés d’intonation.
- Compréhension de la lecture, sens des mots difficiles.
La dyslexie n’est jamais un trouble isolé et présente, au contraire, une comorbidité qui affecte les différents apprentissages de l’enfant.
Comment pourrait-il échapper à des difficultés orthographiques et dysgraphiques alors que la lecture, la reconnaissance des lettres est déjà, à elle seule, problématique ?
Nombreux sont les enseignants qui ignorent cette notion de comorbidité, or, ces enfants peuvent associer toute une série de difficultés pathologiques telles que la dyscalculie mais aussi, de l’hyperactivité.
Ces enfants peuvent aussi être dotés d’une efficience intellectuelle bien au-delà de la norme et totalement occultée par les déficits des apprentissages.
D’autre part, le facteur génétique n’est pas négligeable et devrait permettre, au sein de la famille, une meilleure empathie vis-à-vis de l’enfant.
Infantiliser ces jeunes, croire qu’il y a une immaturité par rapport à ses pairs en se basant uniquement sur ses difficultés ou incapacités à évoluer au même rythme qu’eux est une erreur.
De nombreux tests et analyses effectués par des spécialistes confirment que ces enfants présentent un QI dans la norme.
Plus la prise en charge de ces enfants est tardive, plus les difficultés s’accumuleront et seront déstabilisantes, y compris sur le plan émotionnel.
Ainsi, des études menées dans plusieurs pays confirment l’existence de troubles de l’humeur, de troubles anxio dépressifs aux conséquences parfois néfastes et dangereuses telles que la délinquance.
Le soutien psycho affectif de la famille est donc d’une importance majeure pour beaucoup de raisons.
- Éviter le découragement lié aux troubles « dys » bien que ce soit très dur.
- Éviter la perte de la confiance en soi, un mal dont souffrent énormément les enfants "dys".
- Tenir compte de la fatigue liée à l’investissement personnel dont ces enfants font preuve pour garder la tête hors de l’eau.
- L'encourager et le rassurer, lui rappeler qu'il est compris dans ses difficultés et qu'il ne porte aucune responsabilités dans celles-ci.
- Le soutenir et l'assister.
- Lui rappeler qu'il a des compétences, que l'école n'est pas le seul chemin pour apprendre.
- Découvrir ses centres d'intérêt et les intégrer à sa vie d'enfant.
L’entourage familial et scolaire de l’enfant joue un rôle incontestable pour l' encadrer dans les meilleures conditions possibles et tenter de limiter les répercussions néfastes sur son développement général.
Il sera face à un enfant hypersensible, peu sûr de lui, agressif ou taiseux, introverti ou bruyant, hyperactif ou hypotonique, peureux et dont les relations avec les autres seront parfois conflictuelles sans véritable raison apparente.
Quels traitements faut-il envisager ?
Vous l’aurez compris, les enfants atteints de dyslexie ont besoin d’un traitement personnalisé et multidisciplinaire car tous les aspects de ses troubles doivent être analysés et pris en compte.
Cela prend du temps et les aménagements varient selon la gravité des troubles, leur âge et leur évolution année après année.
Inlassablement, on ne peut que le dire et le répéter, l'école se doit d'accepter des compromis, tous les supports nécessaires en classe.
Les exigences des enseignants doivent être revues à la baisse car ces enfants ne sont pas en mesure de progresser au même rythme ce que les autres élèves; pénaliser ce handicap serait une ineptie aux lourdes conséquences.
D'autre part, ils ont tout à fait le droit de solliciter des aides extérieures afin d'encadrer ces enfants de manière adéquate.
Rita Zucca
Des liens pour un petit coup de pouce ?
ecoledecrevette.fr/fiches-sons
http://ekladata.com carte-sons-rue-des-contes
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Logiciel dyslexie 1
Logiciel dyslexie 2
Les alphas Très sympa !
Des petites règles de lecture à imprimer et plastifier ? C'est par ici :
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