Les bienfaits de la bienveillance à l'école.
Plantons le décor : Une classe, un enseignant, 24 enfants dont certains seront inexorablement des élèves à besoins spécifiques.
Le but : Un programme et l'aboutissement de celui-ci qui, en termes de notes se situera, de préférence, au-dessus de la moitié.
Un enfant atteint de troubles spécifiques de l'apprentissage est-il en position égalitaire par rapport à l'ensemble de la classe ? L'expérience m'oriente vers une réponse négative et plusieurs éléments parasites ne feront qu'accentuer cette inégalité : la prise de conscience des troubles par l'enfant lui-même, la perception des émotions et de l'anxiété des parents face aux troubles, le manque de confiance en soi, les troubles eux-mêmes qui mettront cet élève en grande difficulté.
En Belgique, je constate que cet enfant sera assis entre deux chaises.
En classe, on attendra de lui plus d'efforts, le fameux "déclic", le miracle et sur l'autre rive, plus formelle, plus politique, on imposera les décrets de loi, les aménagements raisonnables qui restent si flous dans la réalité du terrain de l'enseignant.
Mais au-delà des textes, des attentes qui peinent à faire surface, l'enseignant (et son surtout son mode d'encadrement) est le véritable moteur qui aidera l'enfant à avancer car l'enfant est une véritable éponge, il porte sur la tête un radar qui captera chaque agacement, chaque mot, chaque analyse le concernant.
En réalité, le médicament non toxique et efficace est et restera la bienveillance, l'encouragement.
Verbaliser les faits, dire à un enfant qu'en tant qu'adulte, on a le devoir de le porter, qu'on comprend sa différence mais qu'on sera là pour lui permettre d'avancer, lui expliquer qu'il ne doit pas avoir peur, qu'il ne doit pas se comparer aux autres et qu'il doit constater ses propres progrès me parait être un bon début.
A l'inverse, l'incompréhension, l'indifférence, les reproches inappropriés font des ravages et laissent des blessures indélébiles.
La méfiance envers l'adulte renforce l'idée que l'école est un lieu très contradictoire. On y apprend à lire, à écrire, à compter, mais on y apprend aussi la notion de respect, de tolérance, de partage alors, l'enfant devient confus puisque sa différence, elle, elle ne semble pas faire partie de l'équation.
Si l'enfant a cruellement besoin de remédiation et de cette indispensable bienveillance, l'enseignant, lui, à également besoin d'encadrement pour mieux se situer par rapport à cet élève particulier et ce, durant sa formation professionnelle. Nouvellement installés, les pôles territoriaux auront un rôle déterminant dans le cheminement vers une inclusion plus éclairée et efficace.
Si certains des progrès sont constatés dans l'enseignement primaire, le constat dans l'enseignement secondaire reste, dans l'ensemble, interpellant.
Rita Zucca
Le but : Un programme et l'aboutissement de celui-ci qui, en termes de notes se situera, de préférence, au-dessus de la moitié.
Un enfant atteint de troubles spécifiques de l'apprentissage est-il en position égalitaire par rapport à l'ensemble de la classe ? L'expérience m'oriente vers une réponse négative et plusieurs éléments parasites ne feront qu'accentuer cette inégalité : la prise de conscience des troubles par l'enfant lui-même, la perception des émotions et de l'anxiété des parents face aux troubles, le manque de confiance en soi, les troubles eux-mêmes qui mettront cet élève en grande difficulté.
En Belgique, je constate que cet enfant sera assis entre deux chaises.
En classe, on attendra de lui plus d'efforts, le fameux "déclic", le miracle et sur l'autre rive, plus formelle, plus politique, on imposera les décrets de loi, les aménagements raisonnables qui restent si flous dans la réalité du terrain de l'enseignant.
Mais au-delà des textes, des attentes qui peinent à faire surface, l'enseignant (et son surtout son mode d'encadrement) est le véritable moteur qui aidera l'enfant à avancer car l'enfant est une véritable éponge, il porte sur la tête un radar qui captera chaque agacement, chaque mot, chaque analyse le concernant.
En réalité, le médicament non toxique et efficace est et restera la bienveillance, l'encouragement.
Verbaliser les faits, dire à un enfant qu'en tant qu'adulte, on a le devoir de le porter, qu'on comprend sa différence mais qu'on sera là pour lui permettre d'avancer, lui expliquer qu'il ne doit pas avoir peur, qu'il ne doit pas se comparer aux autres et qu'il doit constater ses propres progrès me parait être un bon début.
A l'inverse, l'incompréhension, l'indifférence, les reproches inappropriés font des ravages et laissent des blessures indélébiles.
La méfiance envers l'adulte renforce l'idée que l'école est un lieu très contradictoire. On y apprend à lire, à écrire, à compter, mais on y apprend aussi la notion de respect, de tolérance, de partage alors, l'enfant devient confus puisque sa différence, elle, elle ne semble pas faire partie de l'équation.
Si l'enfant a cruellement besoin de remédiation et de cette indispensable bienveillance, l'enseignant, lui, à également besoin d'encadrement pour mieux se situer par rapport à cet élève particulier et ce, durant sa formation professionnelle. Nouvellement installés, les pôles territoriaux auront un rôle déterminant dans le cheminement vers une inclusion plus éclairée et efficace.
Si certains des progrès sont constatés dans l'enseignement primaire, le constat dans l'enseignement secondaire reste, dans l'ensemble, interpellant.
Rita Zucca